Le Tribunal constitutionnel espagnol a organisé la première réunion conjointe des Cours constitutionnelles entre l'Espagne, le Portugal, l'Italie et le Conseil constitutionnel français, qui s'est tenue à Séville à l'occasion du 60e anniversaire des traités de Rome et du 25e anniversaire du traité de Maastricht. Pendant leur séjour dans la ville, les membres des délégations des quatre institutions ont été reçus par la présidente du gouvernement régional d'Andalousie, Susana Díaz, et par le maire de la ville, Juan Espadas Cejas.
Les magistrats de la délégation du Tribunal constitutionnel espagnol ont eu l'occasion d'échanger des avis juridiques avec leurs homologues portugais, italiens et français sur "Les droits de l'homme dans l'ordre juridique de l'Union européenne et les systèmes juridiques nationaux", thème central de cette réunion.
A l'issue des séances de travail, les membres des quatre délégations ont été reçus au Palacio de San Telmo par la Présidente du Gouvernement régional d'Andalousie, Susana Díaz. Au cours de la cérémonie de bienvenue, le Président du Tribunal constitutionnel, Juan José González Rivas, a souligné le rôle irremplaçable joué par les constitutions démocratiques européennes dans la protection des droits de l'homme : "Sans Constitution, il n'y a pas de démocratie valable ou viable" ; "sans Magna Carta, les droits des citoyens sont laissés de côté au grand jour, soumis à la volonté arbitraire du hasard et du moment".
En ce qui concerne la Constitution espagnole, il a déclaré que sa vocation était de protéger et de défendre "la multiplicité des visions, des idées et des sensibilités politiques" qui résident dans la société, ce qui signifie que "seules la Constitution et la loi permettent de réunir les conditions idéales pour les aspirations libres de tous".
Le Président González Rivas a également souligné l'importance de la "loyauté constitutionnelle entre toutes les composantes territoriales de l'Espagne", surtout lorsqu'il s'agit de "modifier le cadre normatif établi par la Constitution". A cet égard, il a rappelé " l'obligation impérative de respecter et de se conformer, dans leur intégralité, aux décisions de toute Cour constitutionnelle.
Les magistrats des quatre délégations ont également eu l'occasion de saluer le maire de Séville, Juan Espadas, et l'archevêque de la ville, Monseigneur Juan José Asenjo.
Cette première réunion des tribunaux espagnols, italiens, portugais et du Conseil constitutionnel français a réuni, au nom du Tribunal constitutionnel espagnole, le Président Juan José González Rivas et la Vice-Présidente Encarnación Roca Trías ainsi que les magistrats Andrés Ollero Tassara, Santiago Martínez-Vares García, Juan Antonio Xiol Ríos, Pedro José González-Trevijano Sánchez, Antonio Narváez Rodríguez, Ricardo Enquezrí Sancho, Cándido Conde-Pumpido Tourón et María Luisa Balaguer Callejón.
La délégation de la Cour constitutionnelle du Portugal était composée de son Président, Manuel Da Costa Andrade et des magistrats Joao Caupers et Lino Ribeiro et María José Rangel de Mesquita.
En représentation de la Cour constitutionnelle italienne, son Président, Paolo Grossi, était accompagné des magistrats Augusto Antonio Barbera, Nicolò Zanon et Mario Rosario Morelli et Silvana Sciarra.
Enfin, la délégation du Conseil constitutionnel de France était conduite par le Président Laurent Fabius et les conseillers Corinne Luquiens et Michael Pinault.
Andres Gutiérrez Gil, Secrétaire Général du Tribunal constitutionnel espagnol, et ses homologues italiens et français, Carlos Visconti et Jean Maïa, ainsi que les chefs de cabinet de ces juridictions, Antonio Luis Ramos Membrive, Margarida Cortez et David Gaudillère ont également participé à cet événement.